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l’affiche de la saison 3

Cette série chorale, fruit du travail de David Simon (journaliste) et Ed Burns (ancien policier devenu professeur) nous plonge au cœur de la ville de Baltimore (ville pauvre de la côte est américaine qui symbolise la société américaine), en survolant le trafic de drogue et dans les coulisses de la police qui essaye d’enrayer ce fléau.

Elle est faite sans manichéisme : il y a des gens détestables comme des gens honorables dans chaque camp.

En ce qui concerne son écriture, The Wire est exemplaire sur de nombreux plans (dialogue, mécanismes…), mais si je devais n’en citer qu’un je mettrais en avant l’évolution des personnages :  elle permet de suivre le destin d’une quarantaine d’individus issue de toutes les strates de la ville ; des politiciens briguant le poste de gouverneur aux revendeurs de crack pullulant dans les rues.

Malgré son souci de réalisme, des personnages hauts en couleur peuplent cette fiction, comme Omar Little (une sorte de Robin des bois gay du ghetto.) Les auteurs arrivent a remplacer le sordide par de la flamboyance.

Si cette série a atteint un tel aura (the Wire est la série préférée de Barak Obama et a fait l’objet d’étude dans les universités d’Harvard et de Nanterre) elle le doit à l’excellence et la profondeur de son écriture (David Simon a été journaliste durant 13 ans au Baltimore Sun et de nombreuses scènes sont tirées de ses articles et Ed Burns qui lui a été sur le terrain en tant que policier et instituteur dans un quartier défavorisé). The Wire montre la réalité mieux que la réalité elle-même et reste malheureusement d’actualité. Cette série, m’a fait davantage me pencher sur mes personnages, leur motivations et leurs évolutions.  

Michael K. Williams dans le rôle d’Omar Little

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